lunes, 2 de junio de 2014

Heinichen by Collegium Marianum

Riu, Riu, Chiu - Mateo Flecha the Elder

KEMPFF or the art of making the piano iridescent

FRANK FERNÁNDEZ Y LOS MUÑEQUITOS DE MATANZAS

Alger - Lili Boniche

Roberta Sá - Samba De Um Minuto

Schubert - Eliso Virsaladze (live 1997) various piano works

domingo, 9 de marzo de 2014

A TOI - Leo Ferré


Léo Ferré A toi - Vidéo Ina.fr from eleni rino on Vimeo.

La forêt qui s'élance au ciel comme une verge
Les serments naufragés qui errent sur la berge
Les oiseaux dénoncés que le chasseur flamberge

Les diamants constellés qui fuient les pâles couches
Tous les yeux de la rue qui crèvent sur ta bouche
Le pavé que tu foules et ma voix que tu touches

Les amants accolée muets comme la cire
Les culottes des femmes où le monde se mire
Les fauves repentis qui rendent des martyrs

Le ventre des pendus qui coule des potences
Les noces pathétiques où les larmes sont rances
Les émigrants qui n'ont jamais de pain d'avance

Les mains transfigurées qui règlent la tzigane
Baudelaire et Shakespeare au chevet des profanes
Les chevaux condamnés et leur dernière avoine

La voix pour commander à mille couturières
Un lit avec le Parthénon comme litière
Le cathéchisme de la joie la vie entière

Des violons barrissant les complaintes futures
Des tonnes de crachat sur la Critiquature
Le vent du large et des bûchers pour les clôtures

Des langues pour parler aux Chinois faméliques
Des poumons pour souffler au ventre des phtisiques
Des javas pour brouiller les chants patriotiques

Le ruisseau qui jouit jusqu'au Havre sans trêve
Le malheureux le chien qui meurt l'homme qui crève
Le sang des femmes qui sont mortes sans un rêve

Les cheveux élagués qui cherchent des caresses
Le remords amical du prêtre qui confesse
Les yeux des tout-petits riboulant de tendresse

L'orgue de la nature au souffle de violettes
Les rendez-vous mystérieux sous la voilette
Le numéro que tu voulais à la roulette

Les portes de secours battant sur les étoiles
Les Vendredis des Robinsons des capitales
La boussole des veuves aveugles sous leur voile

Le vain espoir des mitraillés sous la mitraille
La poitrine qui bat sous les pâles médailles
Les jésus désertant le fruit de tes entrailles

Les dentelles flottant au nez de la misère
Le loup blessé à mort qu'on regarde se taire
Le chant du coq et le silence de saint Pierre

Les curs déchiquetés qui parlent aux fantômes
Les gens de bien qui ont désintégré l'atome
Le Capital qui joue aux dés Notre Royaume

Et puis la majuscule ennui qui nous sclérose
Mon pauvre amour car nous pensons les mêmes choses
En attendant que l'Ange nous métamorphose.

A TI - Leo Ferré / Leoncio Prada



La floresta que clava en el sol una lanza, 
las promesas perdidas ya sin esperanza, 
la paloma asustada que el halcón alcanza.

 Los diamantes esquivan la pálida roca, 
en la calle los ojos se comen tu boca, 
el asfalto que pisas, mi voz que tú tocas. 

Los amantes ardiendo abrazados a un lirio, 
esas curvas fatales que causan delirio 
y los fieros conversos que van al martirio. 

El vientre del ahorcado que tensa la soga, 
los vestidos de tul en patéticas bodas, 
suerte a los emigrantes que tienen tan poca. 

 El destino en las manos que lee la gitana, 
Baudelaire y Shakespeare en la senda profana,
 los caballos heridos en plena batalla. 

Un taller sumergido con mil costureras,
 una cama que tiene al sol de cabecera, 
el catón de la vida, una página entera.

 Los violines que lloran las ruinas futuras, 
esa venta de entrañas, la telebasura, 
una hoguera y el viento para las cerraduras.

 Una mano que salve a los niños famélicos, 
decisión para inflar el pulmón de los tísicos 
y libres para incordiar el ardor patriochico

El arroyo que canta sin tregua hasta el puerto, 
moribundo aquel perro y aquel padre enfermo, 
las mujeres que han muerto sin tener un sueño. 

 Los cabellos ya blancos que piden caricias, 
la voz de la conciencia después de la misa, 
la mirada del niño que canta a la brisa. 

La armonía del cosmos, la luz de los cielos,
 el lugar de la cita, un guiño bajo el velo, 
tu manía apostando siempre al color negro. 

 Las puertas de socorro, rampas celestiales, 
los tristes solitarios de las capitales, 
viudas que bajo el velo pierden sus cabales. 

 La utopía impotente bajo la metralla, 
la emoción de los pechos que lucen medallas,
 tantos desertores de su propia batalla. 

La pobreza guardada en cajita de cedro, 
aquel lobo herido que muere en silencio, 
el canto del gallo y el no de San Pedro. 

Corazones rotos entrando al quirófano, 
esos hombres de bien que rompieron el átomo, 
el dinero que es dios y que no tiene patria. 

Y además este tedio que nos agarrota, 
es tremendo, mi amor, somos la misma cosa 
esperando la mano del ángel con la última rosa.